La dépendance de l’économie ou le libéralisme impur de Montesquieu

Hichem Ghorbel
Faculté des Lettres et des Sciences Humaines de Sfax, Département de
Philosophie

Différemment de Quesnay, Smith et Rousseau, Montesquieu n’a composé aucun ouvrage consacré entièrement à l’économie politique. L’absence d’un tel genre de traité systématique chez le Président de la Brède ne signifie nullement qu’il a négligé d’aborder les questions qui se rapportent au commerce, aux échanges et à la fiscalité. Un simple parcours de ses textes montre, au contraire, qu’il a donné tant d’importance aux faits et aux choses qui relèvent de l’économie. En effet, dans le Mémoire sur les dettes de l’Etat, essai de jeunesse présenté au Régent en 1716, le Président du parlement de Bordeaux se propose de résoudre le double problème de soulager l’Etat de ses dettes et les contribuables des impositions établies pour en assurer le service. Et dans le Mémoire contre l’arrêt du conseil du 27 février 1725, il revendique le droit de planter de nouvelles vignes dans la généralité de Guyenne pour le bien des vignerons des Landes et la prospérité de la France. En matière économique ou financière, les Pensées sont particulièrement riches en réflexions et en observations.

http://www.dogma.lu/pdf/HG-Montesquieu.pdf