La théorie du modèle chez Tarski entre la sémantique et la syntaxe

Abdelkader Bachta
Université de Tunis

La théorie du modèle chez Tarski est, évidemment, une théorie sémantique, mais l’auteur la relie explicitement à la question de conséquence logique, ce qui veut dire que ses attaches avec la syntaxe sont également certaines(1).
Justement la tradition antérieure, en logique mathématique, comprend deux directions distinctes, mais communicantes : un mouvement essentiellement syntaxique où la notion sémantique de vérité est, la plupart du temps, implicite. Nous voulons parler ici de la chaîne faite de Boole, Hilbert et Gödel. L’autre est caractérisé par des recherches sémantiques fondamentales qui n’excluent pas du tout l’intérêt pour la syntaxe que les auteurs de ce groupe ont même perfectionnée. Nous faisons allusion, là, à Frege, Moore, Russell et le Wittgenstein du Tractatus. Il est à noter que ces penseurs ont eu, consciemment ou inconsciemment, des positions ontologiques précises ; il est, d’ailleurs, très difficile de séparer la science sémantique de l’ontologie(2).
Pour comprendre la signification profonde de la théorie qui nous occupe, il est donc tout à fait opportun de déterminer l’apport sémantique et syntaxique à sa constitution. Toutefois, il convient, d’abord, de la saisir, scientifiquement et ontologiquement, dans le texte fondateur, où elle paraît se résumer, sur le plan de la science, dans une argumentation à trois moments essentiels(3).

http://www.dogma.lu/pdf/AB-TaskiModele.pdf