Pr. Ben Arous Mohamed
ISSHT – Université Tunis-el Manar
I- Introduction liminaire :
La présente étude voudrait répondre à une sorte de tentation qui s’inscrit dans la grande école de «l’ère du soupçon». L’investigation est sans doute périlleuse du fait qu’elle consiste à prouver, en dépit d’une quasi-absence de référence de Merleau-Ponty à Nietzsche, l’existence d’une somme d’affinités électives liant ces deux philosophes. Nous reconnaissons que si nous n’avons pas le droit de les ranger dans la même lignée philosophique, nous sommes néanmoins enclins à considérer leur parenté recherchée du genre d’un lien d’« âmes soeurs » qui, comme le disait Arthur Schopenhauer, «se saluent de loin»1.