Abdelkader Bachta
Université de Tunis
Quelques remarques d’un point de vue philosophique
Il n’est pas du tout absurde d’étudier les rapports entre l’énergie nucléaire et les droits de l’homme lorsqu’on sait que le réacteur, très utile, par ailleurs, peut donner lieu à la bombe et que la pauvreté et la famine règnent dans certains pays qui le possèdent.
La philosophie, qui s’est occupé longtemps des droits de l’homme et dont l’histoire montre qu’aucun sujet ne lui est interdit, est bien capable, naturellement, de traiter cette relation en usant, nécessairement, de deux spécificités qui l’ont toujours caractérisée, savoir :
1/ L’objectivité et le souci de vérité. C’est pourquoi le philosophe examinant le sujet en question se doit d’être neutre en se situant au-delà des contradictions politiques et autres.
2/ La critique visant à dévoiler le non-dit pour le dire très clairement. N’a-t-on pas soutenu, avec raison, que la fonction de la philosophie est beaucoup plus d’indiquer nettement les problèmes qui se posent que d’y apporter des solutions ?
Cette étude discutera, sous l’éclairage philosophique ainsi défini, les liens qu’aurait l’énergie nucléaire civile avec les droits de l’homme, en partant de ses avantages, mais aussi de ses inconvénients.