La question du logique et du non logique dans la mentalité et l’action

Par Lucien Oulahbib

Le fait de penser qu’une danse peut faire pleuvoir est illogique, ou non logique, mais rationnel quant à la fin, (Pareto, 1917, Boudon, 1995), celle de faire apparaître de l’eau. D’où la croyance dans cette possibilité qui fonde eschatologiquement, autrement dit qui légitime dirait Max Weber, cette entéléchie là, à savoir précisément la forme que prend une telle danse en tant que moyen et fin (croyance en cette possibilité de faire pleuvoir)2.
C’est ce que Pareto nomme un résidu, c’est-à-dire ce qui reste ou encore se déduit d’une succession de faits (par exemple la superstition d’être treize à table qui dérive de la trahison de Judas) et en même temps ce que cette
déduction entraîne comme nouvel effet sans pourtant penser à Judas ; Pareto nomme ce processus une dérivation qui devient dérivée à savoir un résidu qui se cristallise en ce sentiment diffus qui vient se positionner comme cadre de référence, même s’il est non logique.

http://www.dogma.lu/pdf/LSO-Logique.pdf