L’État de Droit face à l’étatisation et l’affairisme

Lucien SA Oulahbib

Des exigences apparaissent qui cherchent une meilleure et multiforme régulation des pouvoirs privés et publics, au demeurant conformes à la jurisprudence de l’État de Droit ; surtout en cette période connaissant un excès spéculatif non quelconque. Sauf que, à y regarder de plus près, n’y a t il pas aussi, là, l’indice paradoxal d’une étatisation et d’une approche affairiste de ce même État de Droit ? N’y a-t-il pas eu en effet dans la crise dite des subprimes une volonté à la fois étatiste et affairiste de fermer les yeux sur la solvabilité de certaines demandes afin de stimuler artificiellement une croissance par ailleurs modélisée i.e arc-boutée sur des anticipations mal maîtrisées de l’innovation financière ? Et cette dernière n’a-t-elle pas été encouragée par la pression simultanée des fonds de pension, de la dette publique, et des managers soucieux de maintenir un cash flow mis cependant à mal par la hausse continue des coûts ? Ce n’est pas le seul exemple.

http://www.dogma.lu/pdf/LSO-EtatdeDroitMutation.pdf