Ayadi Abdelaziz
Faculté des Lettres et des Sciences Humaines de Sfax
– Département de philosophie –
L’éthique problématique: résistance et résurgence
Colloque international Croyance, Savoir et Normes
1-2-3 mars2007 à la Faculté des Sciences Humaines et Sociales de Tunis
Ethique problématique, éthique interrogative, éthique de la résurgence, éthique de la
problématicité, éthique de l’inachèvement, éthique persévérante,… tant de formules qui
expriment qu’il y ait problème. Mais qu’est ce que le problème et qu’est ce qui fait
problème ? Le problème n’est pas une perplexité subjective et provisoire due à la
limitation de la connaissance devant un fait, il n’est pas la difficulté que présente un
contexte culturel et que nous sommes tenu de surmonter, il n’est pas non plus le
complexe de questions-réponses. Il est plutôt la tourmente que n’épuise aucune réponse
ou aucune solution qui vise sa réduction au silence. Le problème n’est pas constitué, il
est à constituer1. Sommes-nous toujours capables de décider et d’inventer le problème ?
Voilà ce qui fait problème. Ainsi, l’éthique problématique n’est ni la désignation d’un
état de malaise, ni la revendication implicite d’un metron qui exclut toute démesure. Le
problématique est l’intempestif de l’éthique. Toutefois, l’intempestif n’est pas l’universel,
puisqu’il n’est ni commencement, ni fin, mais un devenir-revenir. Et même si notre
époque peut épuiser l’éthique, c’est la problématique qui demeure épuisante. D’ailleurs
l’éthique n’est problématique que par une sorte de diplopie, de retour interrogatif sur
elle-même.