Robert M. Palem
(Fayard, 2010, coll. Histoire de la pensée, 385p.)
par Francis Wolff1
Aristote, Descartes, Foucault et Changeux, c’est la confrontation ultime (la dernière en date) à laquelle nous convie F. Wolff. Informé et documenté, en bon professeur de philo il va les passer en revue sous leurs aspects positifs (on marche à tous les coups) et négatifs (on regrette presque les illusions et charmes qu’ils nous enlèvent).
« Notre époque n’a que trop tendance à confondre la question de la légitimité des connaissances scientifiques avec celle du bien-fondé de leurs usages ou de leurs détournements idéologiques » dit-il (p. Invoquer Heidegger contre la Techné, Foucault contre le Biopouvoir sont des mises en garde utiles, en même temps que partiales, dérisoires et parfois terroristes. « L’idée d’humanité, qui porte déjà en elle-même une charge passionnelle considérable et qui est, selon nous, au croisement de concepts théoriques et de notions pratiques, est donc plus que jamais le lieu de toutes les confusions et l’enjeu de sérieuses querelles de légitimité » (p. Ce sont ces confusions que F. Wolff va traquer, inventorier et démasquer dans son ouvrage.