Thierry Simonelli
Oxford, New York : Oxford University Press, 2007.
La question du sens de la vie, remarque Eagleton dans sa préface, est un sujet digne d’un fou ou d’un comique. En effet, Eagleton ne propose rien de moins que LE sens de LA vie, tout en préférant se situer du côté des comiques plutôt que celui des aliénés. Questions dans la salle?
Que oui ! «Il n’y a pas de questions bêtes» nous assurent les gentils pédagogues. Admettons. Mais serait-ce avancer qu’il n’y en ait point de fausse ? Que l’on ne s’y méprenne, cette question est loin d’être fallacieuse. Pour rappel : l’une des oeuvres philosophiques majeures du début du vingtième siècle asseyait un véritable tournant historique sur cette distinction. Wittgenstein, pour ne pas le nommer, s’avère par ailleurs le plus fidèle compagnon des pérégrinations philosophiques de Terry Eagleton. Assurément, les Aristote, Schopenhauer, Nietzsche, Sartre, Derrida, Sophocle, Shakespeare, Kafka, Beckett et alii ne manquent pas à l’appel. Mais la petite excursion que propose l’ouvrage se décline en dialogue avec les réflexions éthiques des derniers énoncés du Tractatus logico-philosophicus.