PHILOSOPHIES DE L’ARGENT AU XIXe siècle

Angèle Kremer?Marietti

L’or et l’argent, le papier-monnaie, le capital, le crédit, l’épargne, l’impôt, la richesse :
autant de réalités et de représentations, qui apparaissent et disparaissent, et que, peu à
peu — et même sans vouloir les penser directement – la société européenne admettra et
même introduira dans les thématiques philosophiques. Le point de rupture, comme
pour le concept de science positive, est, là aussi, situé aux environs de l’année 17501,
marquée par la parution de l’ouvrage de Galiani, Della moneta, première théorie
moderne de l’argent, que l’on put lire en français en 1821, et dont Nietzsche, à la fin du
siècle, ne cessera de vanter les mérites. Mérites qui avaient été effacés ou voilés par le
succès des Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations, qui fit
d’Adam Smith, dès 1776, la principale référence en matière d’économie.

http://www.dogma.lu/pdf/AKM-PhilosophiesArgent.pdf